mercredi 29 août 2012

Caribana (4 Août 2012)

La parade du festival Caribana se déroule tous les ans sur Lakeshore Blvd West, avec pour point de départ Exhibition Place puis un parcours d'environ 4km. Cet évènement est gratuit sur la plupart de sa longueur. Ce jour-là, un soleil de plomb, et un taux d'humidité très important (alerte forte chaleur ce jour-là... et oui c'est ça aussi le Canada !)... Les places à l'ombre côté Exhibition étaient envahies de monde et de grandes tentes privées ! 
Les costumes étaient jolis, beaucoup de couleurs, cependant, le défilé était un peu désorganisé. Beaucoup de monde d'un coup, avec de pauvres participants assoiffés qui couraient après les camions qui distribuaient de l'eau, puis des grands moments vides !


Plein de couleurs, de paillettes, de plumes, de musique....


Ci-dessous, les costumes les plus grands, pleins de paillettes, qui scintillaient au soleil.... On a eu tout le temps de les observer car ils ne passaient pas sous le pont qui traversait la route !


On peut aussi voir sur cette photo et celle du milieu en bas que le défilé n'était pas en continu !


Il y avait un nombre de participants assez impressionnant. Côté lac, à l'Ouest d'Ontario Place, on était un peu mieux installés et plus près du défilé. On est resté 2 heures tout au plus, ça nous a semblé suffisant tellement il faisait chaud ! Peut-être que la partie payante, située au tout début, est plus intéressante et plus régulière ?
Mis à part ça, la musique, l'ambiance carnaval et les costumes valaient quand même le détour... Surtout que c'était organisé juste en bas de chez nous !

Credit Valley (29 Juillet 2012)

Il y a maintenant un mois (le temps passe vraiment trop vite!), nous avions décidé de sortir avec la Nova pour fêter ses plaques d'immatriculation toutes neuves et profiter du beau temps. Nous sommes donc partis en direction du Nord de Brampton où nous avions repéré un ensemble de zones de conservation (Conservation Area: CA) appelées Credit Valley (site web, brochure). Plusieurs sites web décrivent les zones de conservation en Ontario, et notamment celui-ci

Notre première halte : Terra Cotta CA. Cet endroit, ainsi que plusieurs autres zones de conservation de Credit Valley demandent des frais d'accession de 5$/adulte, mais permet ensuite d'accéder à l'ensemble du domaine. Beaucoup de tables de pique-nique, des arbres, un lac avec des pêcheurs... Rien d'extraordinaire mais très bien pour une pause sandwich !

Seconde halte : Limehouse CA. C'est parti pour une petite randonnée, en direction de "Hole in the Wall" ! Pas de frais d'entrée, mais une boîte pour les donations ! On ne savait pas trop à quoi s'attendre, mais la balade en forêt avait l'air sympa.


Une des particularités de cette forêt, ce sont de nombreuses crevasses dans la roche qui peuvent faire plusieurs mètres de profondeur, et quelque fois assez large pour qu'on puisse y descendre. Il y a même un escalier en bois prévu à cet effet (photo du milieu en bas) !


Le chemin de randonnée mène également à une jolie cascade ainsi qu'à plusieurs ruines d'anciens four à chaux et d'un moulin qui datent des années 1840-1870.


Une balade en forêt très agréable, qu'on vous conseille fortement !

Sur notre route pour la prochaine zone de conservation, nous nous sommes arrêtés à nouveau sur Cheltenham Badlands, qui ne fait pas partie de Credit Valley mais qui vaut la peine également. Nous y étions déjà allés quelques mois après notre arrivée à Toronto (voir ici).

Ces badlands ont pour particularité d'avoir une origine non naturelle : ils ont été créés par une surexploitation agricole dans les années 1930...
Ce site est désormais protégé et fait partie du Bruce trail. Les couleurs rouges tranchent avec la couleur des arbres, et le résultat est très joli.

Notre dernière étape : Belfountain CA. Plus petite que les autres zones de conservation, celle-ci se décrirait plutôt comme un très joli parc. Une balade autour d'un petit lac permet d'accéder à une cascade, une fontaine ancienne, et un joli gazon bien tondu ! L'entrée de ce parc, tout comme Terra Cotta, est payante, mais fait également partie de la zone de conservation Credit Valley.


Il y a au total 10 zones de conservation faisant partie de Credit Valley, assez différentes les uns des autres, et toutes assez facilement accessibles depuis Toronto. Une bonne idée pour prendre un peu l'air et profiter de la campagne à environ 1h du centre ville de Toronto.

dimanche 5 août 2012

Mon rêve de “Muscle Car” enfin réalisé !

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On entre dans la voiture, on cherche pendant 2 minutes comment mettre la ceinture de sécurité, on met les clefs sur le contact. On démarre, une explosion du tonnerre et un gros ronron…. On sort difficilement de sa place de parking en braquant à fond, ça tourne à peine ! Et puis nous voilà dans la rue. On roule doucement, dans les rues pas mal de monde se retourne, certains tapent à la vitre et te disent «awesome buddy!» ou «WHooo Sexxxyyy Car!». Et puis, enfin une ligne droite, personne devant nous, le feu passe au vert, et j’accélère à fond, la voiture se cabre (les 4 roues restent quand même au sol). On n’a plus d’oreille tellement ça pète fort à la sortie des pots d’échappement mais j’ai le sourire aux lèvres. Ça y est on est dans un «Muscle Car», un rêve de grand enfant. Mais ce rêve il a bien fallu le mériter !

PhotobucketPour ceux qui ne connaissent pas ce qu’est un «muscle car», une petite explication. Dans la fin des années 60, quelques ingénieurs automobiles américains ont eu l’idée délirante de mettre dans des voitures de moyenne gamme les moteurs les plus gros possibles, du "Small block" 350 (5L7 de cylindre) au "Big block" 445 (7L3). Tous les fabricants américains s’y sont mis, Chevrolet a sorti de sa gamme la Chevelle et LA NOVA, celle que j’ai en ma possession aujourd’hui. 

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La Mustang ne faisait pas partie de ce qu’on appelle « Muscle car » mais des « Pony Car » les moteurs étant trop petit. Mais Shelby a remédie à cela avec sa très belle GT350 et la fameuse GT500. Avec la pression des assureurs ne voulant plus prendre en charge ces voitures et les nouvelles législations anti-pollution, 1973 marque la fin de l’aire « Muscle Car ». Ces voitures sont restées dans l’esprit des Nord-américains comme l’apogée des voitures américaines : «C’était la voiture de mon père» ou «je me souviens de la 1ère que j’avais achetée», ou «You Know, It’s a chevy Nova man, a 3 Fifty Nova. Whaa, Can I take a Picture Bro?». Chacun a son mot à dire à ce sujet et personne ne reste indifférent. En passant dans les rues de Toronto on s’en rend bien compte.


Donc voilà je suis maintenant le propriétaire d’une Belle Chevrolet Nova 350 de 1972. Mais cela n’a pas été sans mal et le parcours pour pouvoir rouler avec une voiture comme celle-ci est plutôt long.

1ère étape: trouver LA voiture de ses rêves.


Photobucket A première vue trouver une voiture ancienne est assez facile, surtout que dès que la bonne saison approche les listes de vente augmentent considérablement. Mais avec un budget serré, cela devient beaucoup plus difficiles. Ces voitures sont les plus recherchées et les côtes sont parfois déraisonnables (j’ai vu plusieurs de ces même Nova dépasser les $25,000… euh non ce n’est pas dans mes moyens !). Et donc dans mon budget, je trouvais souvent des modèles sans moteur ou avec un gros trou dans le plancher à la place du siège conducteur (bouffé par la rouille). Mais bon on tombe parfois sur des belles occasions. Et là il faut être le plus rapide ! 1ère expérience, une GSX 442 de 1971 m’est passé sous le nez alors que j’avais appelé le jour même de la publication, mais j’avais attendu 2 jours pour aller la voir. L’erreur ne s’est pas reproduite. Pour la Nova, l’annonce est parue à 9h du soir, à 10h j’envoyais un mail et à 10h30 j’avais rendez-vous pour le lendemain à 150 bornes de Toronto.

2ème étape : acheter la voiture


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La voiture est très belle, ok, alors il faut l’acheter !!! Oui mais à savoir, acheter et rouler avec ce n’est pas la même chose !!! Pour avoir une voiture sur la route celle-ci doit être certifiée (passer un contrôle technique). Les voitures de 40 ans et plus doivent passer le même contrôle que les nouvelles voitures. Et la, ça devient coton et les vendeurs ne se risquent pas à certifier leur voiture avant la vente (ou alors on repasse dans la gamme à $25,000). Alors voilà une seconde mauvaise expérience. J’ai trouvé une SCAMP 1972 de 400cv qui courrait les 400m en 10 secondes et en très bon état… jusqu’à là tout va bien. Mais lorsque le garage où je devais l’acheter a essayé de lui faire passer en contrôle technique, ça s’est compliqué… Résultat : une liste de 2 pieds de long (il faut s’habituer aux mesures impériales) de choses à faire, de la direction trop lâche, au klaxon ou aux jets de lave-vitre qui ne marchent pas. La vente a été annulée.

Nous avons acheté la Nova sans contrôle technique mais vérifiée au préalable par un garage avec une petite liste de chose à refaire. L’idée était de bricoler au maximum les choses faisables. 

3ème étape : Immatriculer la voiture


La voiture n’ayant pas de contrôle technique mais roulant très bien (très très bien !), nous pouvons quand même la faire revenir à la maison à l’aide d’un permis provisoire qui est délivrée par le service Ontario. Ce permis est délivré au maximum 2 fois par an et pour une durée de 10 jours.
Pour avoir les plaques d’immatriculation, il faut :
- La carte grise signée par l’ancien propriétaire
- Une attestation de vente
- Un certificat d’assurance
- Un contrôle technique
- Une estimation de la voiture pour calculer les taxes à payer (pour les voitures de plus de 20 ans)

La carte grise et l’attestation de vente, on avait. Il fallait encore avoir le reste. 

L’assurance :
La partie la plus simple du processus est l’assurance, après l’avoir fait pour ma mustang, j’étais bien rodé. Donc après avoir appelé d’une dizaine d’assurances, une me répond (après 2 semaines de sollicitations) et me fait un prix à défier toute concurrence. $100.00 par an + 40 d’inscription. Merci Lant Insurance Brokers

Le contrôle technique (« safety »):
La voiture était à la maison ! Parfait, je vous passe la recherche d’un second parking en plein centre de Toronto ! Maintenant il faut la réparer pour le contrôle technique. 1er passage obligé à Canadian tire pour l’équipement de base, quelques clefs et autres outils. Autre passage obligé, la casse auto. Ici il y a pas mal de casses mais à l’extérieur de la ville. J’en ai trouvé une vers mon boulot (que je ne recommande pas d’ailleurs mais qui faisait quand même rêver avec un nombre de vieilles voitures qu’on ne voit pas en France). 

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Après 2 semaines à passer mes soirées sous la voiture et les mains pleines de graisse, j’avais fini ma part du travail. Il restait encore 2-3 choses que je ne pouvais pas faire. J’ai refait une demande de permis provisoire, la dernière de l’année il ne fallait pas se tromper ! Il m’a fallu donc trouver un garage de confiance. Et oui, quand on donne une voiture de 40 ans à un garage il faut avoir confiance au mécano qui la touche.


Je vous conseille un petit garage au niveau de Dundas et Bathurst, Starling Automotive. Ils sont supers et ont fait un bon boulot. 

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Ensuite dernière chose à faire avant le contrôle technique, l’échappement qui était initialement coupé au milieu de la voiture (ce qui était sympa mais complètement illégal). La aussi je vous recommande un bon garage spécialisé là-dedans, Hot Rod Scott’s, sur Kipling au Nord de Queensway.
Tout est bon et hop on retourne vite dans le 1er garage pour faire le contrôle technique avant que mon second permis provisoire arrive à sa fin.


 

L’estimation de la voiture (« appraisal »)
Dernière chose, l’estimation de la voiture. Là aussi il fallait faire vite avant les fameux 10 jours. Il faut faire attention, niveau prix on peut trouver de tout. J’ai payé $50.00 mais ca peux facilement aller jusqu'à $250.00.
L’estimation, c’est aussi ce qui va définir le montant à payer au service Ontario. Il faut bien veiller à ce que la personne qui la regarde ne n’estime pas plus de ce qu’elle vaut ! Les taxes c’est quand même 13% du prix de la voiture !

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Enfin voilà tous les papiers en poche, il ne reste plus qu’à faire la queue au Service Ontario, faire brûler une fois de plus la carte de crédit avec des taxes, et en 10 minutes, j’avais mes plaques. Trop simple !!! Après presque un mois et demi après l’avoir acheté, pas mal d’argent dépensé en plus et un peu de stress ! Voilà, ma Nova a reçu ses plaques durement méritées ! Ce week-end on va la promener un peu !!!